Sélectionner une page
2 min
Le code du travail prévoit que le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche dans l’intérêt des salariés (de 00:00 à 24:00). Cependant, ce principe est soumis à plusieurs dérogations, de nombreuses conditions et différents effets sur la rémunération en fonction des conventions collectives.

Dérogations légales au repose dominical

 

  • Une dérogation est prévue pour les activités dont la continuité est nécessaire, limitées par les articles R 3132-5 et R3132-7 du code du travail (hôpitaux, HCR, transport, spectacles,…).
  • Pour les fermetures préjudiciables au public ou à l’entreprise, travailler le dimanche est possible dans les zones touristiques ou thermales conformément à l’article L3132-20 du code du travail.
  • Les commerces de détail alimentaire peuvent rester ouverts jusqu’à 13:00.
  • Les établissements de vente au détail dans les zones touristiques ou commerciales peuvent donner le repos hebdomadaire un autre jour à tout ou partie du personnel par roulement.
  • Les 12 dimanches du maire : Le maire peut prendre la décision de supprimer le repos dominical dans la limite de 12 dimanches par an par arrêté municipal (ou préfectoral à Paris).

Conditions du travail le dimanche

 

  • Le travail le dimanche est obligatoirement volontaire. Le salarié doit donner un accord écrit à son employeur.
  • Le refus du salarié de travailler le dimanche ne constitue pas une faute ou un motif de licenciement.
  • L’employeur doit demander annuellement au salarié travaillant le dimanche s’il souhaite être mis sur une liste prioritaire pour occuper à l’avenir d’un poste équivalent bénéficiant du repos dominical.
  • Le salarié peut renoncer au travail du dimanche par notification écrite à son employeur. Celle-ci devant prendre effet dans un délai maximum de 3 mois.
  • Chaque année le salarié peut refuser de travailler 3 dimanches de son choix. Il doit avertir son employeur par écrit  minimum 1 mois avant.
  • La nouvelle répartition des horaires du salarié constitue une modification du contrat de travail que celui-ci est en droit de refuser.

Rémunération du travail du dimanche

 

Aucune majoration de salaire n’est prévue par la loi pour le travail dominical. Seule la convention collective peut prévoir une majoration de salaire. Comme par exemple :

  • Convention collective nationale Boulangerie-pâtisserie (entreprises artisanales) : majoration de 20 %.
  • CCN Ingénieur conseil (Accord du 28-4-2004 non étendu) : majoration de 100%
  • BTP Ouvriers (CC Savoie du 22-6-2006 non étendue) : majoration de 100%
  • CCN Commerce de gros : travail habituel majoration de 10%, travail exceptionnel majoration de 100%.
  • Dans les supers et hypermarchés de plus de 400 m², une majoration de 30 % au moins de la rémunération des salariés travaillant le dimanche est obligatoire.