Depuis la crise sanitaire, un grand nombre d’entreprises ont eu recours au travail à distance. Bien qu’on pense au télétravail en premier lieu, le full remote a également été expérimenté par certains et poursuivis par d’autres.
Encore assez peu répandu en France, cette méthode de travail à distance, qui peut s’apparenter à du télétravail à temps plein, gagne en popularité. Qu’est-ce que le full remote ? Quels avantages peuvent en tirer le salarié et l’employeur ? Comment le mettre en place ? Réponses dans notre article !
Le remote et le full remote, qu’est-ce que c’est ?
Le terme « remote » est employé lorsque le salarié travaille à distance, dans un lieu autre que l’entreprise. Cela peut-être son domicile, un espace de coworking, ou encore dans un pays étranger.
Cette forme de travail se démocratise de plus en plus dès que le secteur d’activité le permet. La crise sanitaire a fortement accéléré cette évolution. Le télétravail est aujourd’hui le mode de remote le plus répandu.
Travailler en remote ne veut toutefois pas forcément dire que le salarié travaille à distance en permanence. Des nuances existent, à savoir :
- Travailler quelques jours par semaine en distanciel ;
- Alterner entre semaine sur site et semaine en remote ;
- Être en distanciel la majorité du temps mais être présent de manière régulière sur site ;
- Travailler en full remote, et rester en distanciel sur 100% du temps de travail.
Toutes ces différentes formules peuvent être efficaces pour le salarié et l’employeur. Il convient simplement de se concerter et de définir la solution la plus adaptée à l’activité de l’entreprise et au mission du salarié.
Il est tout à fait possible pour un salarié de faire carrière en full remote, notamment dans les métiers de l’IT, du digital ou encore du support client. Dès que l’activité ne nécessite qu’un ordinateur et une connexion internet, une carrière en télétravail total peut tout à fait s’envisager si l’entreprise est prête à l’accorder.
Autres avantages, le full remote présente des intérêts écologique et psychologique. En effet le salarié est débarrassé de la contrainte des transports, réduit son empreinte carbone est n’est plus stressé de risquer d’arriver en retard au travail. Ce gain de sérénité permet également au salarié de s’engager et s’impliquer davantage dans son travail.
L’entreprise y trouve aussi son compte au niveau des coûts : avec un grand nombre de salariés en full remote, les locaux à louer, nettoyer et entretenir son moins grands, donc plus économiques.
Comment mettre en place le full remote ?
Pour qu’une mise en place du full remote soit effectuée de manière efficace, l’employeur doit prendre en compte des facteurs clefs de cette pratique, à savoir :
- Les horaires :
Être en full remote n’implique pas que le travailleur est nomade ou encore freelance. Une entreprise a des horaires, et les salariés doivent les respecter tout comme leurs horaires de travail. Étant donné que les salariés ne se voient pas en face à face, il est crucial qu’ils puissent continuer à se joindre facilement pendant le travail. De la même manière, des horaires bien définis assurent le respect du droit à la déconnexion du salarié.
Certains horaires peuvent évidemment être adaptés, comme par exemple finir plus tôt pour aller chercher ses enfants mais commencer plus tôt en contrepartie.
- Les outils à utiliser :
Un des problèmes les plus fréquents lors du télétravail imposé par la crise du Covid a été le manque d’équipements et d’outils adaptés pour beaucoup de salariés. Qu’il s’agisse de connexion internet, d’un ordinateur suffisamment puissant ou de logiciels adaptés, le travail a distance ne peut présenter de bons résultats que si le travailleur est bien équipé.
Beaucoup d’outils se sont démocratisés au sein des entreprises et un grand nombre de salariés sont désormais familiers avec leur utilisation. Toutefois, les employeurs doivent permettre à tous leurs effectifs de se former à chaque solution que l’entreprise décide d’adopter.
- Le management :
Un autre des facteurs essentiels pour un remote efficace est un management adapté. Il peut arriver, du fait de ne pas voir le salarié travailler, que celui-ci se sente dans l’obligation de prouver son efficacité auprès de son manager.
Dans une situation de full remote, ce phénomène peut s’avérer fréquent et entraîner un effet boule de neige qui aura un impact négatif sur le salarié et la qualité de son travail. Pour éviter ce genre de scénarios, il est crucial de baser son management sur la confiance et l’évaluation au résultat. Le bon manager d’une équipe en remote se doit d’évaluer ses équipiers individuellement et d’encourager toute son équipe vers la performance.
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Un potentiel argument de recrutement ?
Principalement déployé dans les entreprises dites de la tech, le full remote est devenu pour certains employeurs un argument de recrutement non négligeable. En effet, grâce au travail à distance, ils peuvent rechercher des profils presque partout dans le monde intéressés par ce mode de fonctionnement.
L’entreprise ne rayonne plus seulement au niveau local mais peut s’étendre jusqu’à l’international. Avec ce recrutement à grande échelle, elle s’adresse au marché mondial, décuplant le nombre de candidatures et de possibilités.
De la même manière, le recrutement en full remote peut permettre de recruter à des tarifs potentiellement plus attractifs dans certains pays.
Pour recruter à l’international, l’entreprise dispose de plusieurs options, comme entre autres :
- Ouvrir une filiale locale, option la plus évidente mais qui présente une mise en place longue et des coûts élevés ;
- Contractualiser avec une société de portage qui fera office d’intermédiaire et établir un contrat miroir avec le salarié pour appliquer le droit local ;
- Contractualiser en free-lance, qui est une pratique courante dans certains pays et s’avère très flexible.